Le PNKB est un écosystème riche et diversifié, abritant une multitude d'espèces d'oiseaux migrateurs. Cependant, la pratique de la carbonisation, qui consiste à produire du charbon de bois à partir de la déforestation, a des conséquences néfastes sur cet environnement fragile et sur les populations aviaires qui dépendent de ce milieu pour leur survie. Dans le cas d’espèce, les oiseaux migrateurs qui font du PNKB leur habitat naturel en payent le prix lourd. Depuis plus de 5 ans, le PNKB souffre d’intenses activités humaines qui impactent négativement sur sa biodiversité. En 2025, il s’agit de la quatrième vague de la destruction des écosystèmes de ce patrimoine mondial. C’est ce qu’affirme le Chef de Bureau à la Division de l’environnement du Sud-Kivu, Monsieur BAYUBASIRE.
CITO CIBAMBO FERDINAND
Le PNKB est un écosystème riche et diversifié, abritant une multitude d'espèces d'oiseaux migrateurs. Cependant, la pratique de la carbonisation, qui consiste à produire du charbon de bois à partir de la déforestation, a des conséquences néfastes sur cet environnement fragile et sur les populations aviaires qui dépendent de ce milieu pour leur survie. Dans le cas d’espèce, les oiseaux migrateurs qui font du PNKB leur habitat naturel en payent le prix lourd.
Depuis plus de 5 ans, le PNKB souffre d’intenses activités humaines qui impactent négativement sur sa biodiversité. En 2025, il s’agit de la quatrième vague de la destruction des écosystèmes de ce patrimoine mondial. C’est ce qu’affirme le Chef de Bureau à la Division de l’environnement du Sud-Kivu, Monsieur BAYUBASIRE.
Que sait-on de la déforestation du PNKB?
La déforestation au PNKB touche des arbres spécifiques. Dans une enquête menée par International Journal of Scientific Research and Engineering Development, l’on signale que les exploitants forestiers utilisent plusieurs espèces d’arbres du PNKB dans la carbonisation entre autres Eucalyptus, Albiziaadiantifolia, Dombeagoetzenii, Neoboutoniamacrocalyx et Allangiumchinense.
La même étude montre avec évidence les causes de cette activité humaine qui menace l’habitat des oiseaux. Sur 96 enquêtés, 46 soit 47,9% parlent de la carbonisation dans le PNKB, qui est une activité de spoliation des ressources naturelles du parc interdite par la loi congolaise, est due à la pauvreté de la population, 41 soit 42,7% épinglent le manque d’énergie électrique, 5 soit 5,2% parlent de l’insécurité dans le parc et 4 soit 4,2% appuient l’absence de la sensibilisation de la population sur les conséquences de la carbonisation sur l’environnement du parc.
Les conséquences sont légions. Elles s’étendent sur la déforestation et la dégradation des forêts du parc, le réchauffement climatique, la destruction de la diversité biologique dont la faune et la flore et la destruction du biotope de la faune. Toutes ces conséquences constituent une menace considérable sur le Parc National de Kahuzi-Biega pourtant site du patrimoine mondial
Cas d’espèce : les oiseaux migrateurs menacés
La quatrième vague de la destruction du PNKB perturbe les espèces aviaires qui dépendent de ses arbres. Avec une multitude d’arbres, le PNKB abrite environ 335 espèces d'oiseaux, dont 32 endémiques du Rift Albertin, ce qui en fait un lieu privilégié pour la recherche ornithologique, selon les statistiques offertes par les autorités du parc.
Selon les informations recueillis auprès des autorités du PNKB, ces oiseaux aident les plantes à pousser en transportant le pollen et en dispersant les graines. Ils mangent aussi des insectes, ce qui aide à en contrôler le nombre. Les oiseaux sont comme des "gardiens" de la nature: en les observant, on peut savoir si l'environnement est en bonne santé ou non. Par exemple, si l'on constate une grande diversité d’oiseaux et qu’ils trouvent suffisamment de nourriture, cela signifie que la forêt, les rivières et les plantes se portent bien. Cependant, si le nombre d’oiseaux diminue ou qu’ils semblent en mauvaise santé, cela peut indiquer que l’environnement est en danger, peut-être à cause de la pollution, de la déforestation ou des changements climatiques.
Monsieur BAYUBASIRE Emmanuel trouve que cette quatrième vague fragilise l’habitat de ces oiseaux. Pour lui, la diminution des habitats forestiers entraîne une réduction de la diversité alimentaire, affectant la survie des espèces aviaires. En plus, la carbonisation contribue également aux émissions de gaz à effet de serre, exacerbant le changement climatique qui affecte les schémas migratoires des oiseaux.
Conclusion et recommandations
Le décuplement du nombre des carbonisateurs au PNKB est infernal. Ceci est dû évidemment à la pauvreté grandissante mais aussi à la non professionnalisation de la carrière de charbonnier issue d’un vide juridique au Sud-Kivu. Compte tenu du caractère très physique du travail, notamment les coupes d’arbres, la "profession" est masculine mais avec des revenus bouffis car non pérennes. Par ailleurs, il constitue le premier facteur de la déforestation du milieu.
En guise de recommandations, l’on peut retenir que la conservation du PNKB passe par les pistes ci-après:
Au niveau du PNKB et ses alentours, la nécessité de créer des activités génératrices de revenu comme solution de rechange à la chute des revenus agricoles; la formation des charbonniers en techniques d’aménagement durable de la forêt mais aussi du planting dans les soles privées.
Au niveau de la ville de Bukavu, demandeuse du charbon de bois: le besoin d’une substitution du charbon de bois et ce, par une recherche scientifique aux fins de concevoir des foyers ou plaques à moindre coût pouvant utiliser les énergies solaires et éoliennes qui constituent de véritables "mines inépuisables" dans notre pays; la valorisation des déchets agricoles et industriels par fabrication de briquettes.
CITO CIBAMBO Ferdinand