Depuis quatre mois, le PNKB subit une destruction « délibérée » et « silencieuse » à divers endroits, notamment la déforestation, les attaques de groupes armés et le braconnage. Cette situation alarmante résulte d'une combinaison de plusieurs facteurs.
CITO CIBAMBO FERDINAND
Depuis quatre mois, le PNKB subit une destruction « délibérée » et « silencieuse » à divers endroits, notamment la déforestation, les attaques de groupes armés et le braconnage. Cette situation alarmante résulte d'une combinaison de plusieurs facteurs.
Yoweli Nyabirungu, acteur du mouvement Citoyen Observatoire d'Actions Parlementaires et Gouvernementales (OBAPG-RDC), a déclaré que des activités anthropiques sont menées dans les zones surplombant le mont Biega, notamment à Mahema et Kasirusiru.
‘’Plusieurs facteurs contribuent à cette exploitation abusive du PNKB : les peuples autochtones qui s'autoproclament propriétaires du parc facilitent l'exploitation illégale, tandis que les populations riveraines, confrontées à la misère, se tournent vers la destruction de cet espace naturel,’’ fait savoir Yoweli Nyabirungu
Une faune et flore menacées
Josué Aruna, président de la société civile environnementale du Sud-Kivu, présente son inquiétude face à la destruction du PNKB. Il souligne que le parc est en train d'être transformé en champs agricoles, malgré son statut de patrimoine mondial de l'UNESCO.
Signalons le PNKB abrite une biodiversité unique qui est aujourd'hui menacée par l'exploitation illégale des ressources forestières, l'agriculture intensive, l'exploitation minière et les affrontements entre groupes armés.
« Nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux pendant que notre patrimoine naturel disparaît sous nos yeux. Il est temps de passer des discours aux actions concrètes », a-t-il déclaré.
Dans une interview accordée à nos confrères de la RTNK en date de ///////, la coordination provinciale de l’environnement alerte sur l’abattage à grande échelle des arbres et indique que plus de 6000 sacs de braise quittent le PNKB vers la ville de Bukavu, Goma et cela chaque semaine.
Entre l’abattage et la conservation d’arbres
Bahati un voisin du Parc, appelle à la mise en place de sources d'énergie renouvelable et de programmes d'assistance pour protéger l'écosystème tout en améliorant les conditions de vie des communautés locales. Les habitants expriment un profond désir de préserver leur environnement, mais se retrouvent souvent piégés entre leurs besoins quotidiens et la nécessité de protéger leur patrimoine naturel.
De son coté, Jean Marie Bantu Baluge, conseiller Juridique au Sein d'APEM Sud-kivu montre que les différentes lois relatives à la protection de l'environnement et le PNKB doivent être mises en application pour punir sévèrement les récalcitrants.
"Une chose que les populations devraient savoir, le PNKB est une aire protégée et qui est un site du patrimoine mondial. Les activités anthropiques ne devraient pas s'y pratiquées. Il y a des espèces phares, au cas où il y a dérapage directement c'est une violation du droit international mais aussi national. Le 13 novembre 2024, le gouverneur du Sud-Kivu a signé un arrêté qui interdit toutes les activités qui portent atteinte à la biodiversité au PNKB. Malheureusement, les mesures d'accompagnement ne sont pas effectives” décrie-t-il
Et d'ajouter :
"les activités anthropiques enregistrées dans le PNKB ce dernier temps ont un impact néfaste sur les espèces phares notamment les gorilles de plaine,’’Il est à noter que chapitre 8 de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement de 2011 prévoit toute une série d'infractions et des peines (amandes et a servitudes pénales principales),
PNKB en péril, appel à une action urgente
Eu égard à cette situation alarmante au Sein du Parc National Kahuzi Biega, Plus d'un citoyen estime que les autorités compétentes devraient s'investir dans l’urgence pour arrêter ces actes de destructions et que le coupable soient arrêtés et punis
« Les défenseurs environnementaux du milieu appellent à l’usage des sources d'énergie renouvelable et à des programmes d'assistance pour protéger l’écosystème tout en améliorant les conditions de vie. Le cri de désespoir souligne l'importance d'écouter les voix, afin de trouver des solutions équilibrées entre développement communautaire et préservation de la nature ; » et d’autres pensent ", Il est temps que "les autorités prennent des mesures pour arrêter cette hémorragie écologique et protéger ainsi ce patrimoine mondial".
Il sied de rappeler que, cet article a été produit dans le cadre du projet Fonds de Solidarité pour les Projets Innovants (FSPI), visant la mise en place du réseau des défenseurs environnementaux luttant contre la criminalité environnementale translationnelles dans les forêts du bassin du Congo. Le projet est exécuté par l’Action pour la Promotion et Protection des Peuples et Espèces Menacés, en collaboration avec kilalo Presse dans la ville de Bukavu, cheffe-lieu de la province du Sud-Kivu.
PRESENTE PAR :
1. MESHACK BAHIZIRE
2. GABRIEL CIZUNGU
3. PATRICIA KIBUKILA
4. CHRISTELLE CHISHIANJI
