Après cinq jours intenses d’échanges, de partages d’expériences et de renforcement des compétences, la formation des journalistes et blogueurs sur la criminalité environnementale transnationale dans les forêts du Bassin du Congo s’est officiellement clôturée ce vendredi 23 mai à Bukavu. 

Organisée par l’organisation APEM (Actions pour la Promotion et la Protection des Peuples et Espèces Menacés) en partenariat avec KilaloPress, avec l’appui de l’Ambassade de France en RDC, cette session s’inscrivait dans le cadre du projet « Réseau des défenseurs environnementaux », visant à créer une veille médiatique et citoyenne active face aux crimes environnementaux.

Durant cette formation, les participants venus de divers médias et plateformes numériques de Bukavu ont été outillés sur des thématiques clés : enquête environnementale, plaidoyer, cadre légal national et international, techniques de documentation des violations écologiques, et protection des défenseurs de l’environnement. Avec des intervenants de haut niveau, dont Me Olivier Ndoole, un Avocat d’intérêt public; Angenong’a Robert, Expert national en sécurité des journalistes; Vittoria Moretti, Experte en plaidoyer, Chargée de campagne à Rainforest UK; Dr Cléo Mashini, Docteur en droit, Professeur, Co-fondateur de JURISTRALE, Avocat; et FlaGauthier Mujinga qui est Juriste, Écologue, Chercheur en droit, Spécialiste en droit de l’environnement et développement durable, ont animé les ateliers pratiques avec rigueur et pédagogie.

À la clôture de la formation, les attentes sont connues. C’est ce que révèle l’un des participants à cette formation, Monsieur CITO CIBAMBO Ferdinand, journaliste environnementaliste et chercheur. 

Selon son témoignage, lui et ses collègues devront « jouer un rôle actif de veille et d’alerte sur les crimes environnementaux, notamment dans les forêts du Bassin du Congo, produire des contenus journalistiques engagés, rigoureux et fondés sur des enquêtes pour sensibiliser le public et interpeller les autorités, renforcer le plaidoyer médiatique, en collaborant avec les défenseurs environnementaux et les organisations de la société civile pour défendre les droits environnementaux et les communautés locales. »

Les organisateurs quant à eux, en l’occurrence Ing. Eddy Mugaruka, chef d’antenne de APEM, attendent que chaque journaliste ou blogueur formé devienne une voix incontournable dans la protection de l’environnement en RDC et dans la région. Il a appelé les participants à « se mettre au service de notre environnement menacé. »

Cette formation en criminalité environnementale intervient dans un contexte où la biodiversité est menacée dans plusieurs territoires de la province du Sud-Kivu. les voix des journalistes engagés contre les crimes environnementaux est un bouclier en faveur de notre environnement qui est notre maison commune.